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21 mars 2011

La goualante du dernier homme

sufi___2

Poème inspiré par les assassinats de militants nationalistes et d'intellectuels baloutches  perpetrés par les forces de l'ordre pakistanaises

(Iftikhar Arif traduit par Hidayat Hussain)

 Les courtisans du roi sont satisfaits que

 Pendent aux murailles de la ville

 La tête tranchée, les bras en l’air

 Ceux qui tenaient haut la tête

 Les lamentations du peuple furent  noyées dans le vacarme des trompettes

 Le capital de la patience fut épuisé par  le désarroi  de la prière

 L’espoir de la rétribution fut consumé par l’incertitude de la reconnaissance

 Ni les mots inspirent confiance

 Ni  le sang a de la valeur

 Il y a la paix partout

 Les courtisans du roi sont satisfaits que

 Pendent aux murailles de la ville

 La tète tranchée, les bras en l’air

 Ceux qui tenaient haut la tête

 Le fossé autour de la forteresse du Pouvoir fut comblé de rebelles

 Et le butin réparti

 Les cordes de la tente qui abritait l’éloquence et le verbe

 Furent coupées

 L’ambiance est telle que même l’espoir tient de la folie

 Il y a la paix partout

 Les courtisans du roi sont satisfaits que

 Pendent aux murailles de la ville

 La tète tranchée, les bras en l’air

 Ceux qui tenaient haut la tête

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