La goualante du dernier homme
Poème inspiré par les assassinats de militants nationalistes et d'intellectuels baloutches perpetrés par les forces de l'ordre pakistanaises
(Iftikhar Arif traduit par Hidayat Hussain)
Les courtisans du roi sont satisfaits que
Pendent aux murailles de la ville
La tête tranchée, les bras en l’air
Ceux qui tenaient haut la tête
Les lamentations du peuple furent noyées dans le vacarme des trompettes
Le capital de la patience fut épuisé par le désarroi de la prière
L’espoir de la rétribution fut consumé par l’incertitude de la reconnaissance
Ni les mots inspirent confiance
Ni le sang a de la valeur
Il y a la paix partout
Les courtisans du roi sont satisfaits que
Pendent aux murailles de la ville
La tète tranchée, les bras en l’air
Ceux qui tenaient haut la tête
Le fossé autour de la forteresse du Pouvoir fut comblé de rebelles
Et le butin réparti
Les cordes de la tente qui abritait l’éloquence et le verbe
Furent coupées
L’ambiance est telle que même l’espoir tient de la folie
Il y a la paix partout
Les courtisans du roi sont satisfaits que
Pendent aux murailles de la ville
La tète tranchée, les bras en l’air
Ceux qui tenaient haut la tête